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Infolettres

Wo! les wokes

26 avril 2023

J’ai rejoint le mouvement hippie dans sa deuxième moitié, car dans les années 1960 je n’avais pas encore 20 ans. Nous avions un idéal de vie communautaire et de retour à la nature – idéal que beaucoup d’entre nous avons incarné. Notre esprit s’ouvrait et était attiré par tout ce qui pouvait ressembler à l’élargissement de la conscience. Nous rejetions l’hypocrisie du système, des parents, de l’Église. Nous redécouvrions la sexualité, parfois sidéré·es par sa dimension mystique. La magie du groupe nous a aussi surpris·es dans des moments festifs improvisés.

Que s’est-il passé pour en être rendu·es où nous en sommes, avec l’individualisme exacerbé, l’amarrage des esprits aux écrans, l’inversion du sens des mots et surtout la négation de la conscience et de l’inconscient?

J’aimerais te donner une image de ce qui s’est passé pour donner lieu au pernicieux mouvement qu’est le wokisme. Ici, je ne prétends pas aller à la source, au moteur premier de ce mouvement, mais décrire seulement un important maillon de la séquence.

L’origine du wokisme

Ce courant idéologique dérive de ce qu’on appelle le postmodernisme, qui, en réalité, est un camouflage du néomarxisme – ou matérialisme culturel. Le postmodernisme a envahi les universités occidentales au moment où les jeunes les désertaient, portés par l’esprit révolutionnaire des années 1960 dont il est question ci-dessus.

Ces universités – surtout dans les postes de direction et d’enseignement – sont rapidement devenues des repères de carriéristes. Bien payés et jouissant du lustre que leur conférait leur position dans les académies, les cadres et professeurs affichaient une attitude aristocratique. Ils n’avaient rien à voir avec la classe ouvrière, la dédaignant même, mais ils se sont servis de l’idéologie marxiste pour afficher leur solidarité avec cette classe.

Ces néomarxistes ont infusé dans l’esprit des jeunes une idéologie de victimisation, comme si tous les rapports humains étaient basés sur des jeux de pouvoir et de domination. En bons matérialistes, ils boudaient la spiritualité et certains courants de pensée, comme la psychologie jungienne, et niaient nombre de données et théories qui les dérangeaient, entre autres en archéologie.

Pour ne rien laisser au hasard, ils ont récupéré et travesti les avancements amenés par le mouvement grassroots des années 1960 et 1970, notamment dans les domaines de l’éducation, de la mise au monde des enfants, de l’alimentation, de la santé, de l’écologie, etc. Pourquoi ne parle-t-on plus de pollution, mais de durabilité, un terme sorti de nulle part et qui ne veut rien dire? Pourquoi les écoles alternatives doivent-elles rendre des comptes au ministère de l’Éducation?

Cinquante ans plus tard, on se retrouve avec une société hyperbureaucratisée et des institutions qui subissent les résultats de leur attitude antivie : une impressionnante chute dans l’inefficacité et le désordre, voire le chaos. Un effondrement en marche.

Le wokisme, un relais de l’Église

L’Église s’est toujours complue à entretenir dans les êtres un sentiment de culpabilité, un sentiment qui divise le moi en des parties correctes et des parties « pas correctes ». Bref, un sentiment antivie, qui mine la vitalité.

L’Église a beaucoup perdu de son influence, mais le mouvement woke a pris la relève : il essaie de nous faire sentir pas correct·es. Pourquoi devrais-je me sentir coupable d’avoir la peau blanche sous prétexte que les Noirs ont été racisés? Pourquoi un homme devrait-il se sentir coupable d’être homme sous prétexte que certains ont violé des femmes et des enfants? Pourquoi devrais-je me sentir coupable de faire l’amour avec un homme sous prétexte que certaines personnes préfèrent aimer les gens du même sexe qu’elles? Pourquoi devrais-je me sentir coupable de me faire appeler madame sous prétexte que certains mabouls ne croient pas que nos organes sexuels déterminent notre sexe?

Les mots de la rectitude politique et les insistances sur les ismes systémiques – p. ex. racisme systémique – sont d’autres moyens de nous faire voir le monde en termes de victimes et d’oppresseurs. Les wokes se posent en victimes et qualifient les autres d’oppresseur·es. Les oppressions dénoncées sont basées sur la race, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité sexuelle, etc. Présentement, on dénonce surtout le racisme, l’homophobie et la transphobie.

Le transgenrisme

Dans mon intention de protéger les filles, je veux te parler du transgenrisme, une branche du wokisme qui gonfle et dénonce de façon acerbe la discrimination envers les transsexuels. Ce mouvement affecte les filles et les adolescentes à un niveau jamais égalé. Il s’agit d’une réelle invasion du corps et de l’esprit.

On entend souvent l’expression LGBTQ+. Je la trouve perverse parce qu’on y amalgame l’orientation sexuelle (le fait d’être lesbienne, gay ou bisexuel·le) avec l’identité sexuelle (le fait d’être trans, cis, etc.). Le terme queer ramasse toutes ces significations dans le même mot. Si j’étais lesbienne, je n’aimerais vraiment pas ces amalgames.

C’est comme si on gonflait volontairement les problématiques d’identité sexuelle en les cachant dans les questions d’orientation sexuelle, pour donner l’impression qu’elles sont répandues.

Il y avait très peu de transgenres au tournant du siècle, soit environ 0,01 %. Maintenant, avec la propagande pour l’affirmation de genre, ce pourcentage ne cesse de grimper.

Voilà un dossier qui soulève plusieurs questions. Quelles sont les personnes qui financent ce mouvement? Quels sont les leviers qui font en sorte que les ordres professionnels de psychologues, de psychiatres et de travail social, certains syndicats et centres de services scolaires entrent dans le jeu? Dans quelle mesure les compagnies pharmaceutiques et les richissimes familles de ce monde sont-elles impliquées?

En tout cas, il est clair que ce mouvement ne vient pas de la base mais du sommet de la pyramide du pouvoir financier et politique.

Le sacrifice des enfants

Tu as probablement entendu parler de la pédocriminalité et du pédosatanisme, des pratiques assez répandues chez certaines élites. Le terrain sur lequel je veux t’amener ressemble à ceux-là.

Au cours des deux dernières décennies s’est répandue à une vitesse phénoménale une contagion psychologique de ce qu’on appelle « ambivalence de genre » basée sur la théorie woke d’affirmation de genre. Ce phénomène social n’est vraiment pas banal, car il amène les gens – surtout les jeunes – à s’engager dans un entonnoir psychologique, pharmacologique et chirurgical coûteux et dévastateur à tout point de vue.

Déjà bien installée dans l’armée et la police, cette idéologie trans a fait son entrée dans les écoles. On dit aux enfants qu’ils ne doivent pas se fier à leur sexe biologique pour savoir s’ils sont des garçons ou des filles. Ils peuvent être ce qu’ils ou elles veulent. Cela fait partie du programme scolaire tel que pensé par les consultant·es engagé·es par le ministère de l’Éducation.

Pour leur part, les psychologues, psychiatres et autres travailleur·ses en santé mentale sont contraints par leur ordre professionnel à faciliter – voire précipiter – le changement de sexe chez les enfants et les ados qui se sentent ambivalents quant à leur « genre ». Pour lui donner une légitimité, on a donné à ce trouble une appellation diagnostique : dysphorie de genre.

Je n’ai jamais aimé le mot genre lorsque appliqué aux personnes pour désigner leur sexe au sens social. Je l’ai toujours trouvé louche. Jusqu’aux années 1970, il n’était utilisé qu’en grammaire, servant à classer les noms, pronoms et adjectifs : ceux de genre masculin et ceux de genre féminin. Issu de certains discours féministes, on utilise maintenant ce terme pour désigner les aspects de l’identité qui concernent la féminité et la masculinité, mais indépendamment du sexe biologique. Bref, le genre serait une construction sociale et culturelle.

À l’école, sur la base de cette notion de genre, les jeunes sont sollicités à repenser leur sexe. Si l’enfant ou l’ado a quelque doute que ce soit, il ou elle est envoyé·e chez un·e professionnel·le de la santé mentale – psychologue, psychiatre, pédiatre, etc. Il suffit d’une consultation d’une demi-heure, et elle ou il repart avec un diagnostic de dysphorie de genre et une prescription. Autrefois, un·e jeune était suivi en consultation pendant des mois avant d’avoir de pouvoir entreprendre quelque changement de sexe que ce soit.

Un garçon ou une fille de 12 à 17 ans est trop jeune pour comprendre ce dans quoi il ou elle s’embarque en prenant une telle décision. De toute façon, s’il y a consentement, il n’est certainement pas éclairé : l’information sur les conséquences médicales et psychologiques de ces interventions est distordue par l’alliance entre la science, les organismes subventionnaires, les médias et les compagnies pharmaceutiques, une alliance qui impose la censure à tous les niveaux.

Dans certaines juridictions – pays, provinces ou états –, la permission des parents n’est même plus nécessaire pour que la procédure de changement de sexe soit enclenchée. Si les parents s’opposent à la transition de l’enfant, on les accuse d’intolérance et de transphobie, et on les terrorise en leur disant qu’ils pourront être responsables du suicide de leur enfant ou qu’on pourrait leur en retirer la garde.

Si la fille ou le garçon n’a pas encore passé la puberté, on lui donne des bloqueurs de puberté. Ce sont des molécules qui empêchent la sécrétion hypophysaire des hormones responsables du développement pubertaire. Ensuite, on lui prescrit des hormones sexuelles : testostérone pour la fille et estrogène pour le garçon. Puis vient la chirurgie : ablation des seins et des organes génitaux (pénis, testicules, utérus, ovaires). Ces opérations étant très coûteuses, le choix se fait un peu à la carte, selon l’épaisseur du portefeuille.

De nombreuses personnes qui ont transitionné ont témoigné de leur désir de revenir en arrière, de détransitionner. Or cela n’est pas évident. Un organe ne repousse pas. La fonction orgasmique est compromise si les organes sexuels n’ont pas atteint la maturité. La fertilité ne revient pas non plus. De plus, la qualité des os est compromise pour le reste de la vie.

Le pire dans tout ça est qu’on prend des personnes en santé pour les soumettre à ces changements irréversibles. Elles sont aussi engagées dans des dépenses importantes pour le reste de leur vie et devenant dépendantes des compagnies pharmaceutiques.

Le sacrifice des filles

Ce sont surtout les filles et les adolescentes qui veulent transitionner. La courbe des taux de changement de sexe chez les filles monte présentement de façon fulgurante, alors que celle des garçons monte très lentement. Dans certaines classes de fin de primaire, ce sont 20 % à 25 % des étudiantes qui s’identifient comme trans.

La recherche indique aussi – et cela est important – que les filles et adolescentes touchées ont tendance à souffrir de détresse mentale, notamment d’anorexie/boulimie, d’anxiété, d’automutilation et de dépression sévère. On réussit donc à recruter parmi les filles les plus blessées, les plus troublées psychologiquement. Cela se fait entre autres par l’influence des activistes trans sur les médias sociaux, qui pour la plupart ne sont pas trans eux-elles-mêmes.

J’ai passé beaucoup de temps à étudier l’anorexie féminine à cause du lien qu’on y trouve avec l’absence ou l’arrêt des règles. L’analyse des témoignages récoltés auprès de ces femmes suggère qu’elles souffrent généralement de n’avoir pas été reconnues par leurs parents pour ce qu’elles sont réellement. En manque de validation personnelle, les filles éprouvent un grand besoin d’être remarquées et validées, surtout à un moment où elles s’apprêtent à quitter la famille et se diriger vers la société. Elles se lancent dans les sports ou les études de façon compulsive, elles tentent de se démarquer par la minceur, etc. Mais elles ne s’aiment pas.

Il en va de même avec la dépression : la personne ne s’aime pas et ressasse les mêmes souvenirs et idées négatives. Certaines filles qui s’engagent dans la transformation physique font spécifiquement référence aux menstruations, dont elles ne veulent pas, et aux qualités généralement attribuées aux garçons mais pas aux filles, comme le courage et l’indépendance.

Voilà pour la clientèle la plus sujette à vouloir transitionner.

Les journalistes et les scientifiques qui essaient de dénoncer cette contagion sociale, les dangers des changements médicaux de sexe et l’accès des hommes transitionnés aux espaces réservés aux femmes (vestaires et toilettes) se font censurer et traiter de transphobes.

Un second dossier qui touche au sacrifice des filles est celui du vaccin Gardasil contre le virus du papillome humain (VPH). Il a commencé à être injecté at large dans les écoles avant même d’avoir été autorisé et continue de l’être malgré les avis de spécialistes responsables des essais cliniques. L’aluminium qu’il contient en tant qu’adjuvant est toxique et dangereux à long terme.

Les effets secondaires immédiats comprennent la mononucléose, les douleurs musculaires, la fatigue et le manque de concentration. Ironiquement, les effets notés quelques années après la vaccination comprennent le cancer du col de l’utérus, la maladie même que ce vaccin est censé prévenir. Si tu veux mieux connaître ce dossier, je te recommande chaudement les excellents articles du Réseau québécois pour la santé des femmes (RQASF) sur le sujet.

Le troisième dossier qui touche au sacrifice des filles dans les écoles est celui des contraceptifs hormonaux. Au Québec, ce sont généralement les infirmières d’école qui reçoivent les filles pour les questions de contraception. Ces infirmières sont payées par les CLSC, lesquels dépendent de fondations subventionnaires. Elles prescrivent (par défaut) des contraceptifs hormonaux pour prévenir les grossesses. Mais elles les prescrivent aussi dans les cas de troubles affectifs prémenstruels, pour soulager les crampes menstruelles et même pour contrer… l’acné.

Or, la prise de ces hormones synthétiques comporte de nombreux effets secondaires, dont certains sont très graves. Je pense en particulier à leurs effets sur la santé des os.

C’est avant l’âge de 25 ans que la masse osseuse augmente le plus chez les filles/femmes, et elle tend à demeurer stable pendant l’ensemble de la vie reproductive, grâce à l’action combinée des hormones naturelles estradiol et progestérone. La formation des os pendant l’adolescence est donc cruciale.

Or, les hormones contenues dans les contraceptifs (en cycle continu ou prolongé, oraux, en injection, timbre, anneau vaginal ou stérilet) ne sont pas métabolisées par le corps de la même façon que les hormones naturelles. Si bien que leurs utilisatrices ont une masse osseuse et une densité minérale osseuse moins importantes que les non-utilisatrices, surtout si elles commencent jeunes.

Il serait pourtant si facile d’enseigner aux filles, dès leur ménarche, à observer leur glaire cervicale pour détecter leurs périodes de fertilité. Cela aurait pour second avantage de les aider à développer une image du corps plus complète, car plusieurs filles ont l’impression que leur vagin ne leur appartient pas, qu’il appartient au partenaire sexuel.

Quatrième et dernier dossier qui touche au sacrifice des filles dans les écoles : l’éducation menstruelle. Au lieu d’embaucher des sexologues, qui sont des personnes normalement à l’aise de parler de ces sujets, on demande aux enseignant·es de donner les cours d’éducation à la sexualité. Or, ils et elles sont souvent mal à l’aise de parler des menstruations. Dans de tels cas, les filles interprètent cet inconfort en pensant qu’il y a quelque chose de pas correct avec elles-mêmes, avec leur corps, du seul fait de menstruer.

Ne le sachant pas, les enseignant·es ne disent pas non plus aux filles que le SPM est un faux concept, que l’inconscient s’ouvre pendant la cataménia et que c’est un bon moment pour se connaître soi-même. Idem avec la dysménorrhée : elles ne disent pas aux filles que ces crampes sont un message de leur corps qui les invite à prendre conscience de leur utérus. On ne leur dit pas non plus que l’idée de baisse de performance ou de compétence menstruelle est totalement fausse. On ne leur dit pas non plus que l’idée d’impureté menstruelle vient de la peur qu’ont les hommes du pouvoir spirituel des femmes.

Les filles se retrouvent lors de leur ménarche avec une image du corps fragmentée, négative et incomplète… et ce, au moment même où le cœur de leur identité se cristallise pour le reste de la vie. Leur identité est d’autant plus fragmentée si on leur a mis dans la tête qu’elles ne sont peut-être pas fille/femme.

Un Baphomet psychique

Baphomet est pour moi la figure qui symbolise le mieux le sacrifice des filles. C’est un diable assis sur un trône à qui on offre des enfants.

Qui offre les enfants? Ce sont les compagnies pharmaceutiques, les personnes qui subventionnent le mouvement trans, les corrupteurs de la science, les parents et enseignant·es qui se ferment les yeux sur ce qui se passe dans les écoles et les autres que j’oublie.

L’enjeu est important, car en jetant le doute sur l’identité sexuelle, on mine la santé mentale. L’identité sexuelle fait partie du cœur de l’identité. Elle en est un élément central.